En Inde, comme ailleurs, il n'existe pas UNE danse mais DES danses. 

L'Inde couvre une variété insoupçonnée de danse. On connait souvent le Bharata Natyam, danse sacrée de l'Inde du sud, on connait parfois un peu moins le Kathak, danse de cour de l'Inde du nord, mais on oublie toutes les danses classiques et folkloriques de l'Inde, du Bhangra à l'Odissi, du Garba au mohiniyattam. La danse dite Bollywood y ajoute des styles occidentaux, comme le jazz, le hip-hop et même du dancehall.

Pendant de nombreuses années, j'ai pu étudier et pratiquer les différentes danses, autant indiennes qu'occidentales, créant ainsi un style personnel et remarquable dans le respect des traditions classiques et moderne, une danse typiquement Bollywood !  

1) En trois mots, qui es tu ?

Mon premier mot, Ikshu, c’est mon nom, et cela veut dire “canne à sucre” en sanscrit, sûrement parce que je suis douce et peut-être parce que je suis grande comme une canne à sucre (rires…)
Mon deuxième mot serait : Passionnée, parce que la danse est une passion et que l’enseignement doit aussi être une passion. Transmettre la danse, ce n’est pas qu’une affaire de cours, c’est une affaire de coeur.
Mon troisième mot serait : Authentique, parce que j’enseigne de

2) Cela fait longtemps que tu danses ?

On danse dans ma famille depuis 1625, puisque l’un de mes ancêtres était déjà maître de danse à l’époque. J’ai envie de dire que j’ai ça dans le sang. Ma cousine est aussi d’ailleurs partie à Los Angeles pour étudier la danse. Cela fait plusieurs dizaines d’années que je danse, mais je préfère ne pas donner mon âge… (rires…) Et j’enseigne la danse à Strasbourg depuis déjà huit ans.

3) Ou as-tu appris à danser ?

J’ai étudié la danse à différents endroits puisque j’ai pu apprendre plusieurs danses. Toutefois, la plupart des danses occidentales, je les ai étudiées en Europe, dans des centres chorégraphiques qui forment les danseurs et les professeurs. J’ai eu la chance aussi de suivre des cours de membres du ballet Béjart. Pour le côté indien, j’ai eu l’honneur de suivre des enseignements de Bharatanatyam auprès d’une formidable professeure diplômée de Chidambaram (au Sud de l’Inde, berceau de cette danse) et, aussi, les riches enseignements en Kathak de la famille Maharaj, dansant depuis neuf générations et très réputée dans toute l’Inde. Et je continue de sillonner l’Inde et de découvrir les différentes danses folkloriques qui s’y trouvent.

4) Est ce facile de créer des chorégraphies ?

Créer des chorégraphies est quelque chose que j’aime beaucoup faire.  J’ai d’ailleurs été formée à danser une nouvelle chorégraphie par cours, ce qui impliquait aussi qu’il fallait créer des nouvelles chorégraphies régulièrement. Maintenant, pour qu’une chorégraphie soit belle, ait du sens et respecte la musique et les paroles, cela demande plus de temps mais je crée par an au moins deux à trois vraies chorégraphies (de 5 à 6 minutes, représentant une moyenne de 450 mouvements par morceaux)

5) Si je veux commencer la danse indienne demain, je peux ?

Bien sûr ! Ce qui compte, ce n’est ni l’âge, ni l’origine, mais l’envie. Si on a envie de danser, de partager, de découvrir, alors pas de problème. Avec un peu de rigueur et beaucoup de plaisir, on parvient à danser, à s’améliorer et à aimer chaque jour un peu plus la danse et l’art. Et le mieux, pour le comprendre, est de venir à l’un de mes cours ! (sourire)